Des données personnelles vendues jusqu’à 2 000 $ par des employés d’Amazon

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Amazon enquête sur des pratiques de certains employés soupçonnés de revendre des données personnelles de clients dont des adresses email, des habitudes d’achat ou encore des mots clés tapés dans le moteur de recherche du site. Un business de l’ombre qui rapporterait entre 80 et 2 000 dollars par type de données à leurs auteurs.

Amazon se serait sans doute bien passé de cette affaire. Le Wall Street Journal a révélé que le géant du commerce en ligne américain enquête sur la revente par plusieurs de ses employés de données personnelles clients. « Les employés d’Amazon, principalement avec l’aide d’intermédiaires courtiers, proposent des données internes et d’autres informations confidentielles qui peuvent donner un avantage aux commerçants indépendants qui vendent leurs produits sur le site, selon les vendeurs qui ont reçu et acheté les données, ainsi que les courtiers qui les fournissent », explique le Wall Street Journal citant des sources proches du dossier.

Les montants évoqués pour la revente de données personnelles, pouvant être aussi bien des adresses email que des statistiques sur les comportements d’achats des clients ou encore les mots-clés tapés dans le moteur de recherche, s’étalent de 80 à 2 000 dollars. Des services d’effacement de critiques négatives ou encore de restauration de comptes Amazon bannis sont apparemment également proposés. « Les vendeurs peuvent acheter auprès des employés d’Amazon les adresses électroniques des clients qui rédigent des avis. Cela donne aux vendeurs la possibilité de contacter les clients qui ont écrit des critiques négatives et d’essayer de les persuader d’ajuster ou de supprimer ces critiques, parfois en offrant des produits gratuits ou à prix réduit », ont indiqué au Wall Street Journal des vendeurs et des courtiers.

Le top management d’Amazon en Chine remanié

L’enquête lancée par Amazon fait suite à la découverte d’une preuve interne en mai dernier, portée à la connaissance du vice-président des marketplaces d’Amazon à l’international, Eric Broussard. Un remaniement interne du top management du e-commerçant en Chine a depuis été entrepris afin de mettre un terme à ces agissements. « «Nous imposons à nos employés des normes éthiques élevées et quiconque enfreint notre code fait face à des mesures disciplinaires, notamment des licenciements et des sanctions légales et pénales potentielles », a expliqué un porte-parole d’Amazon.

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